Galerie internationale majeure, identité singulière au sein du monde de l’art que nous avons le plaisir d’accompagner, GALLERIA CONTINUA a ouvert ses expositions d’été en continuité entre ses espaces de Paris et Les Moulins.
GALLERIA CONTINUA présente la première exposition monographique de l’artiste Jonathas de Andrade au sein de la galerie en France, installée entre ses deux espaces à Paris et aux Moulins.
Conçue comme une exposition en deux chapitres, Jogos. Atos. Gestos. regroupe et catalogue des images, des textes, des histoires et du matériel en lien avec l’architecture et, à travers la mémoire, associe un récit personnel avec le passé. Une approche ludique et légère seulement en apparence permet à Jonathas de Andrade de donner la parole aux communautés et minorités marginales brésiliennes. Son travail est renforcé par l’appui des communautés locales, avec lesquelles il a établi une collaboration respectueuse. À travers les jeux, les actions et les gestes qu’il y trouve, l’artiste réfléchit sur la dynamique sociale, la mémoire et la modernité.
GALLERIA CONTINUA propose également dans ses espaces en France deux expositions thématiques et complémentaires : « Il est ici, jamais ailleurs » aux Moulins et « Il est ici, toujours ailleurs » à Paris.
Le désir de ces expositions est d’interroger, par le travail des artistes, les enchaînements présents entre les régimes du visible et de l’invisible. Alors que le visible semble traditionnellement associé à la matérialité même du réel et se placerait ainsi du côté de la raison, étant quantifiable et démontrable ; le régime de l’invisible, lui, semble inversement se placer du côté du sentiment, de l’imagination – voire même de la superstition. Cependant, cette vision d’une antinomie très marquée entre les deux régimes du voir ne fait pas l’unanimité.
Pour certains artistes et penseurs, les rapports entre ceux-ci – plutôt que d’être le jeu de simples oppositions – sont souvent intimement symbiotiques. Les deux expositions « Il est ici, jamais ailleurs » et « Il est ici, toujours ailleurs » pensent la question sous cet angle. Pour ce faire, elles font allusion à deux courts textes philosophiques de Michel Foucault: Le corps utopique et Les Hétérotopies1, dans lesquels Foucault part de l’étymologie du mot utopie afin de développer son discours.